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ven 4 juillet 2025
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#Raceandcare : découvrez nos professionnels du bien-être équin

#Raceandcare c'est le label digital destiné à promouvoir les actions bien-être en faveur des chevaux de courses avant, pendant et après leur carrière sportive. 

Ce samedi 5 juillet 2025, #Raceandcare fête sa troisième journée nationale. Une journée qui rassemble et unit la filière pour mettre en lumière l'ensemble des nos partenaires bien-être. 

Découvrez les portraits d'Ophélie, Laure, Pascaline et Colin. 

Ophélie, la douceur de ses mains pour chevaux et humains

Ophélie est praticienne shiatsu humain et équin. Lors des courses au galop elle propose des soins aux jockeys avant ou après les courses. Découvrez son activité. 

Quand faut-il travailler sur un duo cavalier/cheval ? Par qui faut-il commencer ? 

Je préfère commencer par le le cavalier. Le cheval est une véritable éponge émotionnelle. S’il ressent de la tension, du stress ou un déséquilibre chez son cavalier, cela peut impacter sa locomotion, sa concentration ou son état émotionnel. 

En travaillant d’abord sur le cavalier, celui-ci arrive ensuite auprès de son cheval plus détendu avec une posture plus juste, et une intention plus claire. Ensuite, le travail sur le cheval prend tout son sens et s’ancre plus profondément.

2. Qu’est-ce qui se libère le plus aujourd’hui dans vos séances ?

Les tensions physiques bien sûr — notamment au niveau du dos, du bassin ou des épaules chez les cavaliers — mais aussi beaucoup de stress, de fatigue mentale et de surcharge émotionnelle. Le shiatsu agit en profondeur sur le système nerveux, ce qui permet un relâchement global. Chez les chevaux, on observe très souvent des signes de détente : bâillements, soupirs, paupières qui se ferment, mouvements digestifs…  Chez l’humain c’est plus subtil parfois mais souvent il arrive que la personne s’endorme, c’est signe d’un très bon relâchement. 

3. Qu’est-ce que la pratique du shiatsu apporte de plus à un cheval pour ses courses ?

Le shiatsu améliore la récupération, prévient les blessures et optimise la souplesse musculaire et articulaire. Il soutient aussi le système digestif et respiratoire, essentiels à l’endurance. Sur le plan mental, il permet un meilleur recentrage et une baisse du stress — le cheval reste plus connecté et plus disponible. Cela participe à une performance durable, dans le respect de l’intégrité physique et émotionnelle du cheval.

 4. Chez les professionnels du cheval, quels types de séances reviennent le plus ?

Les séances les plus demandées sont celles qui permettent de relâcher le dos, la nuque et les jambes. Ce sont des zones très sollicitées à cheval. Mais on me demande aussi souvent des séances avant ou après compétition, pour optimiser les sensations ou aider à récupérer. Il y a aussi de plus en plus de demandes autour de la gestion du stress et de la concentration, notamment en période de concours.

5. Race & Care parle de soin, d’éthique et de performance. Qu’est-ce que ça vous inspire dans votre façon de travailler ?

Cela me parle énormément : c’est l’équilibre que je cherche à créer. Pour moi, prendre soin du cheval et du cavalier, c’est poser les bases d’une performance saine et durable. L’éthique, c’est respecter les besoins physiques et émotionnels de chacun. Le soin, c’est prévenir avant de guérir, écouter avant d’imposer. Et la performance devient alors résultat d’un duo aligné, en pleine forme et en confiance.

Laure, l'ostéopathie au service des champions de nos hippodromes

Laure est ostéopathe animalier. Chaque jour, elle entoure les propriétaires de chevaux, de chiens ou encore de vache dans le soin apporté à leurs animaux. Découvrez son portrait. 

En quoi la biomécanique change votre façon de regarder et de traiter un cheval ?

Je regarde toujours le cheval marcher avant et après les manipulations.
Observer la dynamique et biomécanique d’un cheval avant de manipuler me permet de voir dans un premier temps les reports de poids, le ou les membres plus fonctionnels, les asymétries, le fonctionnement des balanciers etc.. Cela me permet de comprendre comment fonctionne le cheval à l’instant T. A ce moment, je pose des questions au propriétaire/cavalier afin de savoir comment il ressent ça à cheval, cela permet de m’aiguiller au mieux.  
L’observation à la fin de la consultation me permet de voir les améliorations après les manipulations.

Est-ce que vous pouvez repérer, dans la posture ou les allures d’un cheval, les effets du stress ou d’une mauvaise adaptation à l'entraînement ?

En ce qui concerne le stress, effectivement certaines postures du cheval peuvent nous mettre la puce à l’oreille : regard fuyant, mâchoire serré, queue serrée contre les fesses, … Dans les allures cela peut s’observer avec une agitation excessive ou au contraire avec une réticence à avancer.

Pour la mauvaise adaptation à l’entrainement, je repère cela avec une analyse posturale dans un premier temps : atrophie musculaire, asymétrie ostéo-articulaire, tension musculaire apparente (contraction, ou développement plus marqué d’un côté).
Dans un second temps, en regardant les allures du cheval :  hyperextension de l’encolure, manque d’équilibre (cheval qui tombe).

/!\ tout n’est pas lié forcément à une mauvaise adaptation à l’entrainement, le cheval a pu se faire mal au pré, dans son box etc…

 Comment apportez-vous du confort au cheval lors de ses courses ?

Je ne manipule pas le cheval le jour de la course, ou même la veille, car il faut un temps de repos afin que le cheval intègre son nouveau schéma fonctionnel. Comme pour l’humain, ce n’est pas 1h après la séance qu’on se sent mieux mais 2 jours après minimum.

L’apport du confort par l’ostéopathe se passe donc entre 1 et 2 semaines avant une course. L’objectif est de travailler sur les restrictions ostéo-articulaires, musculaires, digestives au mieux le bon fonctionnement du corps de l’animal

 En tant qu’ostéopathe animalier, quel regard portez-vous sur la performance ?

De mon point de vue, la performance d’un cheval rime avec bien-être physique et mental. Cela implique que la réalisation de ce qu’on demande au cheval lui soit facile et permette un bon rapport énergie dépensée/qualité des résultats. 

Race & Care parle de soin, d’éthique et de performance. Qu’est-ce que ça vous inspire dans votre façon de travailler ?

Le Soin est au cœur de mon métier. Cela m’inspire l’apport de confort à l’animal, le rétablissement des dysfonctions grâce au toucher, l’accompagnement des propriétaires pour que leur animal aille au mieux. Aller au-delà du symptôme en traitant la cause.

L’éthique, faire ce qui est juste pour l’animal. C’est-à-dire ne pas faire une séance d’ostéopathie pour « rien ». Savoir référer l’animal à un autre professionnel de santé (vétérinaire, maréchal, dentiste …).

La performance, d’un point de vue ostéopathique comme je l’ai expliqué dans la question juste avant c’est le bien-être physique et mental du cheval. Dans ma pratique je cherche à ce que l’animal retrouve une mobilité et un schéma locomoteur juste afin d’aider à construire une performance durable en respectant les temps d’adaptations du corps.

Pascaline, le calme et le soin par le toucher

Pascaline fait de ses mains un véritable atout pour les chevaux grâce au massage. Découvrez son portrait. 

Vous proposez du massage bien-être aux chevaux : qu’est-ce que ça change pour eux dans leur quotidien ?
Le massage bien-être améliore la qualité de vie des chevaux au quotidien. Il contribue à détendre les tensions musculaires, à favoriser une meilleure circulation sanguine et lymphatique, et à assouplir les tissus. Cela peut prévenir certaines douleurs liées à l’effort, à l’âge ou à des postures répétitives. Concrètement, un cheval massé régulièrement est souvent plus disponible au travail, récupère plus facilement et montre davantage de confort dans ses mouvements.

Vous travaillez beaucoup sur le confort. Est-ce que ça a également un impact sur le mental de l’animal ?
Oui, tout à fait. Le bien-être physique et le bien-être mental sont étroitement liés chez le cheval. Quand on soulage les tensions, on apaise aussi le stress et l’inconfort qui peuvent affecter l’humeur et le comportement. Le massage apporte une sensation de sécurité et de relaxation qui contribue à renforcer la confiance entre l’animal et l’humain. Certains chevaux anxieux ou sur la défensive deviennent plus sereins et plus disponibles après quelques séances.

Quels signes montrent qu’un animal a besoin d’un massage ou d’un soin bien-être ?
Plusieurs signes peuvent alerter : une raideur dans les mouvements, une difficulté à s’étirer ou à se détendre, une baisse de performance, des réactions de défense au pansage ou au sanglage, ou un comportement inhabituel (agitation, apathie). Les chevaux expriment souvent leur inconfort par des petits signaux que l’on apprend à observer : oreilles en arrière, crispation de la ligne du dos, irrégularités dans les allures, perte d’envie au travail. Le massage peut alors les aider à retrouver un équilibre.

Dans cette pratique, comment s’assurer que les soins respectent le rythme et le bien-être de chaque animal ?
Le respect du rythme de chaque cheval est essentiel. Avant chaque séance, j’observe attentivement son comportement, son état physique et émotionnel. Pendant le soin, j’adapte la durée, l’intensité et les techniques en fonction de sa tolérance et de ses réactions. Le cheval peut bouger, changer de posture ou même manifester qu’il a besoin d’une pause : tout cela est pris en compte. Il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit, mais de proposer un accompagnement progressif et bienveillant.

Race & Care parle d’écoute et de respect du vivant. Qu’est-ce que ça veut dire dans votre travail au quotidien ?
Cela signifie être attentif à chaque cheval dans sa singularité, sans jugement ni automatisme. C’est observer, écouter et comprendre ce qu’il exprime par son corps et son comportement. Le respect du vivant, c’est aussi accepter qu’un cheval ait des limites, des émotions, des préférences. Mon rôle est de créer une relation de confiance et de proposer des soins qui s’inscrivent dans une démarche globale de bien-être et de respect profond de l’animal.

Colin, patience et adaptation au service des chevaux du débourrage à la réforme

Colin est spécialisé dans le travail du cheval. Il mêle passion, adaptation et fermeté pour permettre aux chevaux de suivre un débourrage, un pré-entrainement ou une réforme efficace. Découvrez son portrait. 

Comment aborder le débourrage pour que le cheval soit à la fois performant et respecté ?

Selon moi, le principal est de s'adapter au rythme de chaque cheval, à ses aptitudes, prendre en compte ses craintes. Lors du débourrage les poulains arrivent vraiment en sortie de pré, ils ont tout à apprendre. J'aborde le débourrage comme la maternelle des enfants : apprendre aux poulains à respecter l'humain et vice-versa afin d'instaurer un climat de confiance. 

Qu’est-ce qui fait la différence dans le pré entraînement pour préparer un cheval aux courses ?

Le pré-entrainement est vraiment l'étape à mi-chemin entre débourrage et entrainement. Lorsqu'on débute cette phase, les poulains reviennent souvent d'une phase de transition et de croissance au pré. Nous commençons donc par une vérification des acquis du débourrage puis, une fois cette étape validée, nous attaquons un travail de fond plus important destiné à développer leur musculature, accélérer, se reprendre... Lorsqu'ils sortent, les poulains sont prêts à rejoindre des écuries pour débuter leur carrière. 

Qu’est-ce que la “réforme” de galopeurs, et comment il faut les accompagner ensuite ?

La réforme c'est l'étape après la carrière de course. Les réformés sont des chevaux qui sortent du circuit après une blessure, lorsqu'ils ne sont pas assez compétitif sur les courses ou en fin de carrière. La réforme consiste à réapprendre à un cheval de courses les codes d'un cheval de loisirs en passant souvent par les discplines du dressage, du saut d'obstacle, du travail à pieds ou encore du cross pour ceux qui y montreraient des aptitudes. 

Quel conseil donner à un propriétaire d’un cheval réformé tout en respectant sa nature ?

Si vous êtes propriétaire d'un réformé : entourez-vous de professionnels spécialisés que ce soit dans le coaching, la maréchalerie ou encore l'ostéopathie. Les pur-sang et aqps sont des chevaux sensibles, curieux, malléables mais ils ont appris à parler avec un langage différent de celui des chevaux de club que la plupart des propriétaires croisent. Finalement être propriétaire d'un réformé c'est aussi beaucoup d'apprentissages et de découvertes. 

Race & Care insiste sur le respect du vivant : comment intégrer ça dans votre travail quotidien ?

Le respect du vivant et Race and Care, selon moi, c'est avant-tout s'adapter à chaque poulain / cheval qui passe sous ma selle. Je pense que la meilleure manière d'obtenir leur adhésion c'est de les respecter dans leur entièreté tout en posant un cadre clair et rassurant. 

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